Quelles sont les règles de conversion à respecter ?
(source : http://www.banque-france.fr/
16 octobre 2002)
Pour les opérations de conversion, seuls les taux de conversion irrévocables
de l'euro contre les unités monétaires nationales (par exemple
le franc) doivent être utilisés. Le règlement du Conseil
de l'Union européenne en date du 17 juin 1997 pose plusieurs règles
:
- les taux de conversion sont exprimés pour la contrevaleur d'un euro
dans chacune des unités monétaires nationales (1 euro = 6,55957
francs et non pas 1 franc = 0,152449 euro) ; ils comportent six chiffres significatifs
;
- les taux de conversion sont utilisés pour les conversions dans les
deux sens ; il est interdit d'utiliser les taux inverses calculés à
partir des taux de conversion. Ainsi, pour convertir en euros un montant en
francs, il faut diviser par 6,55957 et non pas multiplier par 0,152449 ;
- toute conversion entre deux unités monétaires nationales
doit utiliser les taux de conversion irrévocables, par triangulation.
Exemple : pour convertir des francs en deutsche marks, il faut d'abord convertir
des francs en euros, garder au moins trois décimales du montant converti
en euros, et convertir en marks ce montant d'euros.
- les montants en euros sont arrondis au centime d'euro inférieur
ou supérieur le plus proche, ceux en francs au centime inférieur
ou supérieur le plus proche ; pour un montant exactement au milieu
de deux unités, il est arrondi à l'unité supérieure.
Exemples : 15,324 @ 15,32 ; 15,327 @
15,33 ; 15,325 @ 15,33.
En complément de ces dispositions européennes, un groupe de travail
présidé par la Mission interministérielle de préparation
des administrations publiques à l'euro a rendu publiques en juillet 1997
des orientations pratiques concernant notamment les conversions suivies de conversions
inverses (franc vers euro puis euro vers franc) et les conversions de sommes
et de produits :
- dans le cas d'une conversion franc/euro suivie d'une conversion euro/franc,
le montant final en francs sera souvent différent du montant d'origine
en francs ; il a donc été proposé qu'une disposition
législative précise qu'un débiteur sera libéré
de sa dette en dépit d'un écart de conversion, dès lors
qu'il aura respecté les règles de conversion et d'arrondis précisées
dans le Règlement européen ;
- dans le cas de la conversion d'une somme d'articles ou la conversion de
produits, seul le résultat final de l'addition ou de la multiplication
sera converti, et non pas chaque élément de l'addition ou de
la multiplication ; cela limitera la succession des écarts de conversion
et arrondis.
Depuis lors, l'article 25 de la loi du 2 juillet 1998 prévoit que lorsque
le montant d'une créance ou d'une dette donne lieu à une conversion
de l'unité franc à l'unité euro, puis de l'unité
euro à l'unité franc, faite conformément aux règles
de conversion et d'arrondis prévues par les articles 4 et 5 du règlement
n°97/1103/CE du 17 juin 1997, aucune contestation relative à l'écart
pouvant résulter de cette double conversion ne peut être accueillie.